S22K Membre d'or

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Posted: Thu 10 Jan - 10:18 (2008) Post subject: La perruche de caroline |
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La conure à tête jaune ou perruche de Caroline (Conuropsis carolinensis), tout comme son compatriote le pigeon migrateur, passa en l’espace d’un siècle d’effectifs abondants à quelques individus, pour finalement s'éteindre. Cette espèce fut un temps considérée comme une peste, avec ses mœurs alimentaires grégaires, qui s’exerçaient à travers le Sud et l’Est des États-Unis. Elle ruinait les vergers, pillait les champs de maïs, détruisait les récoltes de grains, et provoqua ainsi la colère de l’homme. Il semble que l’espèce était peu habile à se défendre. Quand des individus étaient tirés, leurs compagnons volaient en criant au-dessus des morts et des blessés et finalement se posaient parmi leurs camarades abattus, devenant ainsi des cibles faciles. Un perroquet ayant la capacité de vivre aux États-Unis est en soi quelque chose de singulier, et il existe d’étonnantes observations de cette espèce volant au-dessus de champs couverts de neige. À l’époque de son abondance, l’espèce aimait les plaines boisées et montrait une préférence pour les terrains proches de l’eau. Elle vivait principalement dans les platanes, cyprès ou érables, et se perchait pour la nuit dans des moignons de branches creux à l’intérieur desquels les individus s’entassaient et s’agglutinaient. À l’aube, les oiseaux s’envolaient jusqu’aux branches supérieures des arbres et ensuite restaient tranquilles la plus grande partie de la journée. La fin de l’après-midi et le début de soirée voyaient de fortes poussées d’activité. Quand les oiseaux décidaient de se nourrir, ils s’envolaient rapidement vers les sites d’alimentation choisis et arrivaient dans un flamboiement de couleurs. En ce qui concerne la nidification, les descriptions divergent. Quelques observations font état de plusieurs conures pondant leurs œufs en commun dans des troncs d’arbres, alors que d’autres indiquent que les nids fragiles, composés de brindilles, étaient placés à la fourche des branches. Durant la plus grande partie du XIXe siècle. La conure à tête jaune fut un oiseau particulièrement commun. Même jusque dans les années 1880 on pouvait la trouver en abondance. Malgré tout, peu de temps après, l’espèce ne pouvait plus guère être rencontrée dans la nature. Comme le siècle touchait à sa fin, quelques individus survivaient encore en captivité, plus particulièrement un groupe dans ce même zoo de Cincinnati qui accueillit le dernier pigeon migrateur. Les toutes dernières conures à tête jaune furent un couple nommé Lady Jane et Incas ; en 1917, ces deux oiseaux étaient compagnons de cage depuis quelque 32 ans. C’est alors que Lady Jane mourut, laissant Incas comme unique représentant de l’espèce. Il survécut, seul, pour quelques mois, jusqu’au 21 février 1918, quand il mourut dans sa cage, entouré de ses gardiens. Ceux-ci étaient unanimes : leur oiseau était mort de chagrin. Son petit corps fut congelé et envoyé pour conservation au Smithsonian Institution à Washington, mais, curieusement, il n’y arriva jamais ou, s’il arriva, il fut dérobé. Cela n’a peut-être guère d’importance ; il existe plusieurs centaines de spécimens de cette espèce dans les musées du monde entier.
source: wikipedia, merci wiki!!
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